Photo : Isalide Dumartin |
L'état-civil est parfois menteur. Il prétend qu'on est adulte, alors qu'on n'a toujours pas réglé sa crise d'adolescence. Les romans, tout imaginaires qu'ils soient, disent parfois mieux la vérité. C'est pourquoi, sans doute, les miens parlent-ils souvent des émotions de l'enfance et de la difficulté de grandir. Ce blog est leur vitrine. Mais il devient aussi un espace où je publierai mes coups de coeur du moment. Et il ne demande qu'à se transformer en lieu d'échanges si vous le souhaitez...
jeudi 30 novembre 2017
Souvenir d'une rencontre
mardi 28 novembre 2017
Profil d'une femme de l'ombre
jeudi 23 novembre 2017
J'ai découvert un trésor
Les archives numérisées de Gallica m'ont fait hier un de ces cadeaux magiques qui ensoleillent toute une journée. J'ai l'impression enfantine d'avoir déterré un trésor, dont je suis seule à goûter la saveur. Ce n'est qu'une photo, mais je ne l'avais encore jamais vue nulle part : Adrienne Bolland, radieuse, pose devant son Caudron G, en 1920. Elle n'est pas radieuse pour rien : elle vient d'obtenir son brevet de pilote. Et son sourire me raconte la fierté et la joie, la peur vaincue et les défis à venir. Un pied-de-nez magistral à tous ceux qui voudraient, après la guerre, voir les femmes regagner sagement le chemin du foyer. Son gros pull de laine et son bonnet de cuir ont beau la faire ressembler à un culbuto, cette femme-là est magnifique. Elle l'est restée jusqu'à sa mort, à 80 ans.
lundi 20 novembre 2017
L'ombre de Séraphin
"Rose Bertin" de Sophie Guillou et Alice Dufay, Collection Les petites histoires de la mode |
Son ombre m'a poursuivie ces jours derniers, tandis que je me rendais sur ses terres pour la fête du livre de Léognan. Séraphin méritait mieux que d'être abandonné comme une vieille chaussette. Au moment de reprendre mon train, devant la gare de Bordeaux, je lui ai rendu un hommage tardif. Pardon, Séraphin...
lundi 13 novembre 2017
Faire connaissance
Le paquet est arrivé ce matin, des mains de ma postière. A l'intérieur, une vingtaine de livres, sagement serrés sous leur pellicule de cellophane. Les déballer, d'un geste un peu fébrile, les feuilleter, caresser le velours mat de la couverture... A chaque fois, c'est le même rituel. Et la même question : est-ce qu'il est tel que je l'avais rêvé ?
Soudain, ce livre n'est plus une image sur l'écran de l'ordinateur. Il est devenu un objet, bien réel, là, au creux de ma main. Comme avec un nourrisson qui vient de naître, je fais connaissance avec lui. Je le hume, je le détaille sous toutes ses coutures, je me plonge dans ses pages.
Je dois en profiter. Bientôt, il me sera familier et je ne le verrai plus.
Et puis, il va vivre sa vie à lui. Il passera entre d'autres mains, sous d'autres yeux que les miens. Certains, peut-être, ne l'aimeront pas. Alors aujourd'hui, permettez que je le garde tout près de moi. Le temps de nouer des liens...
Cristobal Balenciaga, collection "Les petites histoires de la mode", Les Petits moustaches éditions, 17,50 euros.
samedi 11 novembre 2017
Il est paru !
Illustration : Alice Dufay |
Car après Sonia Rykiel, voici venir son exact contraire. Balenciaga était aussi discret qu'elle était mondaine. Si elle affirmait ne jamais avoir appris à coudre, lui maniait l'aiguille et les ciseaux comme personne. Alors qu'elle prônait un vêtement sans ourlet ni coutures, il soignait les finitions avec un perfectionnisme maniaque. Et à l'âge où elle caracolait sur son vélo, il passait des heures sur sa machine à coudre (ce qui égratigne au passage certaines idées reçues sur les supposées natures masculine et féminine)...
Ils avaient toutefois un point commun : leur sensibilité à fleur de peau, qu'ils masquaient chacun à leur manière. C'est elle qui fit d'eux des couturiers singuliers, incompris parfois, tant leur liberté allait loin. Cette fragilité vient de leur enfance. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à lire leur "petite histoire". Il n'y a pas d'âge pour se faire plaisir...
De quoi Balenciaga est-il le nom ?
Le rappeur Rick Ross en chaussures Balenciaga |
Quand mon fils de 20 ans m'a posé cette question, l'oeil allumé par la curiosité, j'avoue que j'ai été surprise. Je ne le savais pas aussi intéressé par les créateurs de mode des années cinquante. Quelques
explications plus tard, j'ai mieux compris.
Balenciaga, aujourd'hui, c'est la marque de luxe qui chausse les footballeurs et les chanteurs de rap. Stylée, chère, hype, et surtout, terriblement bling-bling...
Quant à sa mode, elle pouvait être audacieuse, mais d'une rigueur implacable.
Du coup, je me dis qu'on a eu une bonne idée de consacrer notre quatrième "Petite histoire de la mode" à ce créateur. Les enfants découvriront que Cristobal ne portait pas de sneakers et qu'il a inventé des robes qui tiennent toutes seules.
"Les temps changent", chantait Solaar. Ca ne veut pas forcément dire que c'était mieux avant. Mais pour apprendre à quoi cela ressemblait, rien ne vaut les livres...
Du coup, je me dis qu'on a eu une bonne idée de consacrer notre quatrième "Petite histoire de la mode" à ce créateur. Les enfants découvriront que Cristobal ne portait pas de sneakers et qu'il a inventé des robes qui tiennent toutes seules.
"Les temps changent", chantait Solaar. Ca ne veut pas forcément dire que c'était mieux avant. Mais pour apprendre à quoi cela ressemblait, rien ne vaut les livres...
vendredi 10 novembre 2017
Profession : autrice.
Jeune femme écrivant une lettre, Vermeer |
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