L'exposition Irving Penn du Grand Palais montre certains des modèles Balenciaga qu'il a photographiés pour Vogue. Je ne sais pas si les deux hommes se connaissaient. Rien de moins sûr, tant ils étaient l'un et l'autre éloignés de toute vie mondaine.
Mais leur façon de travailler présente des ressemblances troublantes. Même perfectionnisme insatiable, même recherche de l'épure, même capacité à peaufiner leur oeuvre des jours durant... Balenciaga était parfois surnommé "le moine de la couture", tant il vivait éloigné du monde, tout entier tourné vers la réalisation d'une ligne idéale. Luc Desbenoit, dans Télérama, écrit à propos de Penn : "Rares sont les artistes aussi discrets. Penn a toujours préféré aux mondanités new-yorkaises l'enfermement monastique dans un laboratoire d'une propreté maniaque."
Deux moines pour une robe... Cela donne la "robe-chou" de 1967, une image qui dépasse la simple photographie de mode. Une splendeur noire, un objet textile non identifié, une sculpture onirique qui, cinquante ans après sa naissance, continue de diffuser une étonnante aura de mystère.
Rien que pour elle, il faut aller au Grand palais.
L'état-civil est parfois menteur. Il prétend qu'on est adulte, alors qu'on n'a toujours pas réglé sa crise d'adolescence. Les romans, tout imaginaires qu'ils soient, disent parfois mieux la vérité. C'est pourquoi, sans doute, les miens parlent-ils souvent des émotions de l'enfance et de la difficulté de grandir. Ce blog est leur vitrine. Mais il devient aussi un espace où je publierai mes coups de coeur du moment. Et il ne demande qu'à se transformer en lieu d'échanges si vous le souhaitez...
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