Il attendait depuis plusieurs semaines dans un tiroir que 2017 prenne ses cliques et ses claques. Un jour de novembre, j'avais craqué pour le trait bleu de Maurice Denis, la texture veloutée de la couverture et les trésors des pages intérieures, des fragments de poèmes, des estampes, des copies de manuscrits, transformant le fil des jours en guirlande de petits bonheurs.
Aujourd'hui le voilà sur mon bureau et dans mon sac, enfin légitimé par le calendrier. Ravie, je le caresse, retrouvant sous mes doigts le plaisir enfantin du cahier neuf. Le cahier neuf, comme l'agenda nouveau, c'est la promesse de tous les possibles à venir, l'illusion que cette année, on va faire les choses bien. A fond. Sans une rature ni un pâté, sans que les pages ne se cornent ni ne se déchirent... Bien sûr, au fond de soi, on n'est pas dupe. On sait bien que ce n'est pas possible. On soupçonne même que ce sont les ratures qui rendent parfois la vie si précieuse. Mais en ce trois janvier, le temps a encore l'aspect d'une feuille blanche, lisse et candide. Et cela me procure une certaine allégresse... Bonne année à tous !
L'état-civil est parfois menteur. Il prétend qu'on est adulte, alors qu'on n'a toujours pas réglé sa crise d'adolescence. Les romans, tout imaginaires qu'ils soient, disent parfois mieux la vérité. C'est pourquoi, sans doute, les miens parlent-ils souvent des émotions de l'enfance et de la difficulté de grandir. Ce blog est leur vitrine. Mais il devient aussi un espace où je publierai mes coups de coeur du moment. Et il ne demande qu'à se transformer en lieu d'échanges si vous le souhaitez...
mercredi 3 janvier 2018
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