Que savons-nous des gens du passé ? Que savons-nous de leurs
pensées intimes, de leurs désirs, des interdits et des tabous qui les
entravaient, des images qui les faisaient rêver ? C'est la question qui
m'a traversée quand je suis tombée sur cette couverture splendide de
Vogue en cherchant une image pour célébrer la venue de l'été. En juin
1934, un corps cuivré exalte le bonheur de bronzer au soleil, seins nus,
sur une plage.
1934, vraiment ? Cela ne cadre pas avec ce que
j'imaginais de cette époque. Mais c'est oublier, sans doute, que les
années folles ne sont pas si loin. C'est oublier surtout que notre
réflexe est trop souvent de regarder le passé comme en surplomb, du haut
d'une supposée supériorité du présent, qui serait plus ouvert, moins
pudibond, plus libre. Singulière distorsion du regard... Aujourd'hui,
les réseaux sociaux déversent à la pelle des autoportraits de lolitas, cambrées dans la même pose lascive, mais censurent le moindre sein qui
passe. A chaque époque ses images de liberté. En ce qui me concerne,
j'ai une nette préférence pour la sirène nature dessinée par Georges
Lepape.
Sur ce, bel été à tous !
L'état-civil est parfois menteur. Il prétend qu'on est adulte, alors qu'on n'a toujours pas réglé sa crise d'adolescence. Les romans, tout imaginaires qu'ils soient, disent parfois mieux la vérité. C'est pourquoi, sans doute, les miens parlent-ils souvent des émotions de l'enfance et de la difficulté de grandir. Ce blog est leur vitrine. Mais il devient aussi un espace où je publierai mes coups de coeur du moment. Et il ne demande qu'à se transformer en lieu d'échanges si vous le souhaitez...
vendredi 21 juin 2019
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